jeudi 28 avril 2011

Les frontières ? Des pauvres dans le filet…

À l'époque de la mondialisation, les frontières sont un dispositif qui protège bien les pays riches, contre le déferlement des immigrés prêts à tout pour quelques miettes…
À quoi cela sert-il d'avoir eu la chance de naître du bon côté d'une frontière si celle-ci n'est pas étanche ? La chance… La chance… Ce sont nos pères qui ont su, par leur comportement, apporter la richesse aux pays riches ! C'est donc normal que leurs enfants en profitent un peu…
Et, de leur côté, les descendants dont les pays ont été pillés par des siècles de colonialisme et d'exploitation, n'ont-ils pas le droit de profiter tranquillement de leur pauvreté ?

Les frontières sont autant de barrières à l'immigration que l'on voudrait étanches aux pauvres cherchant à échapper à la misère. Les frontières garantissent aux entreprises multinationales un vivier inespéré de pauvres travailleurs qui vont merveilleusement abaisser les coûts de production !
Il fut un temps pas si éloigné où l'on ouvrait les bras aux immigrés pour qu'ils fassent les travaux dont les autochtones ne voulaient plus. Hélas ! Nos immigrés sont devenus des Français et des Français, on en avait bien assez, alors le chômage a augmenté …d'autant plus vite que nos braves entreprises se sont aperçues que les coûts de transport sont peu de chose par rapport aux économies que l'on fait quand on implante des usines dans des pays pauvres.
Moyennant quelques graissages de pattes, on peut exploiter librement l'indigène, comme au bon temps des colonies, sans protection sociale, ni sécurité superflues !
C'est pas beau, la liberté ?
On pourrait se demander pourquoi les pays pauvres ne cherchent pas à s'unir pour être moins faibles, mais ce serait oublier pourquoi ils sont pauvres et qu'ils le restent… Leurs dirigeants joyeusement corrompus se contentent de partager le gâteau en famille et s'ils devaient partager avec d'autres familles de dirigeants d'autres pays, il y aurait des risques de laisser échapper le pactole, non ?

Les frontières ont de beaux jours devant elles, d'autant plus, finalement, qu'elles laissent passer les touristes, les profits, les matières premières, les athlètes, les prostitué(e)s, et qu'elles sont juste un filet pour enfermer les pauvres.

On peut donc résumer en disant que c'est un bon dispositif au service de l'économie et tant que cela continuera, les vaches seront bien exploitées.

Et le patriotisme, dans tout cela ?
(À suivre)

1 commentaire:

  1. Les pays pauvres, c'est super d'aller y faire du tourisme! Ça coûte trois fois rien, et les gens vous font des gros sourires !

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