vendredi 29 avril 2011

La patrie, il en faudrait plus !

Il y a deux siècles, il fallait plus de temps pour aller de Paris à Marseille, qu’aujourd’hui pour se rendre en Australie. De là à dire que l’on pourrait faire un seul pays et les états ne servent plus à rien, il y a un pas qu’il ne faudrait surtout pas franchir !
Certes, aujourd'hui, à l'époque d'internet, alors que les distances ont été raccourcies par la technique, les patries, on en entend surtout parler lors des championnats du monde et autres jeux olympiques…
Et encore, nos valeureux champions occidentaux sont souvent "empruntés" en Afrique et dans nos anciennes colonies, et naturalisés pour les honneurs du drapeau ! Ah ! On ne va pas naturaliser tous les migrants qui viennent juste travailler, mais les sportifs, tous français ! Pas la peine de passer un examen… On leur demande juste de savoir reconnaître la Marseillaise !
La patrie autrefois, c’était un peu comme le PSG contre l’OM, les bleus contre les… autres couleurs. Régulièrement, des supporters se poignardent entre eux, pour défendre les valeurs de leurs clubs… On a des valeurs ou on n'en a pas !

Les origines ethniques, les traditions, le culte des valeurs ancestrales, autant de passionnantes valeurs culturelles qu'il faut entretenir, conserver, quelles qu'elles soient !
Et puis, imaginez… si la Terre n'était plus qu'un seul pays, qu'est-ce qu'ils deviendraient nos pauvres députés, nos pauvres ministres, notre pauvre président… Vous croyez qu'au niveau mondial, on arriverait à tous les recaser ? Sûrement pas !

Au chômage, tout ce monde-là ! Et dans tous les pays du monde, la même chose ! Comme tous ces gens-là gagnent bien leur vie, vous imaginez les indemnités de chômage ? Non ! Il vaut mieux continuer à les payer à ne rien faire…
Non, parce qu'on sait bien que les grandes décisions sont prises ailleurs qu'en France. Juste bons à gérer les détails… Pour le reste, on suit le mouvement, les Américains, les Chinois, les Américains, les Allemands, les Américains… par exemple.
Et puis, s'il n'y avait plus qu'un seul pays, il n'y aurait plus de guerres ! Vous imaginez le chômage dans les usines d'armement ? Aux États-Unis, c'est la première industrie du pays… Déjà qu'ils vont pas fort… Ça les achèverait.

Dans ce grand pays qu'est la Côte d'Ivoire, ils ont des élections démocratiques et des présidents qui ne veulent pas partir quand ils perdent les élections… Ah! Il faut les comprendre, aussi, c'est la meilleure place du pays. Alors, ils font une petite guerre civile pour se départager, comme un troisième tour, à coups de mitraillettes… Ben, comment ils auraient fait, si on ne leur avait pas vendu des armes ?
Les armes, c'est mieux que les tracteurs, parce que, quand on s'en sert, ça fait du ménage.
Et puis, les guerres, aux informations, c'est quand même ce qu'on a de plus distrayant !
(À suivre)

jeudi 28 avril 2011

Les frontières ? Des pauvres dans le filet…

À l'époque de la mondialisation, les frontières sont un dispositif qui protège bien les pays riches, contre le déferlement des immigrés prêts à tout pour quelques miettes…
À quoi cela sert-il d'avoir eu la chance de naître du bon côté d'une frontière si celle-ci n'est pas étanche ? La chance… La chance… Ce sont nos pères qui ont su, par leur comportement, apporter la richesse aux pays riches ! C'est donc normal que leurs enfants en profitent un peu…
Et, de leur côté, les descendants dont les pays ont été pillés par des siècles de colonialisme et d'exploitation, n'ont-ils pas le droit de profiter tranquillement de leur pauvreté ?

Les frontières sont autant de barrières à l'immigration que l'on voudrait étanches aux pauvres cherchant à échapper à la misère. Les frontières garantissent aux entreprises multinationales un vivier inespéré de pauvres travailleurs qui vont merveilleusement abaisser les coûts de production !
Il fut un temps pas si éloigné où l'on ouvrait les bras aux immigrés pour qu'ils fassent les travaux dont les autochtones ne voulaient plus. Hélas ! Nos immigrés sont devenus des Français et des Français, on en avait bien assez, alors le chômage a augmenté …d'autant plus vite que nos braves entreprises se sont aperçues que les coûts de transport sont peu de chose par rapport aux économies que l'on fait quand on implante des usines dans des pays pauvres.
Moyennant quelques graissages de pattes, on peut exploiter librement l'indigène, comme au bon temps des colonies, sans protection sociale, ni sécurité superflues !
C'est pas beau, la liberté ?
On pourrait se demander pourquoi les pays pauvres ne cherchent pas à s'unir pour être moins faibles, mais ce serait oublier pourquoi ils sont pauvres et qu'ils le restent… Leurs dirigeants joyeusement corrompus se contentent de partager le gâteau en famille et s'ils devaient partager avec d'autres familles de dirigeants d'autres pays, il y aurait des risques de laisser échapper le pactole, non ?

Les frontières ont de beaux jours devant elles, d'autant plus, finalement, qu'elles laissent passer les touristes, les profits, les matières premières, les athlètes, les prostitué(e)s, et qu'elles sont juste un filet pour enfermer les pauvres.

On peut donc résumer en disant que c'est un bon dispositif au service de l'économie et tant que cela continuera, les vaches seront bien exploitées.

Et le patriotisme, dans tout cela ?
(À suivre)

mercredi 27 avril 2011

L’Économie, plus t'as d'argent, plus t'as d'argent !

L’Économie est la plus sympathique des sciences !
Du gentil clown qui vend des hamburgers aux champions couverts de grandes marques, en passant par les vedettes qui paient leurs impôts en faisant de la pub, la vie est belle !
L’Économie, c’est la "science" de la production de richesses.
Grâce à l'Économie et à la mondialisation, les ouvriers français ont pu goûter au repos parce qu'ils n'étaient pas assez économes par rapport à ceux du Bengladesh, qui sont heureux de travailler pour 17 euros par mois…
La "science économique" s'appuie sur un certain nombre de mécanismes simples, comme la "loi de l'offre et de la demande". Cette loi permet d'adapter les prix et les salaires aux besoins des clients ou des employés. Plus tu as besoin d'un produit, plus on pourra te le vendre cher. Plus tu as besoin d'un salaire, plus il pourra être minime.

Même dans les pays dits communistes, comme la Chine, l'Économie règne sans partage sur l'activité humaine et c'est bien la preuve que c'est une science universelle.
Grâce à l'Économie, l'être humain est d'abord un porte-monnaie sur pattes, puis une machine à produire, et au besoin, on peut même en faire un produit consommable, comme dans le cas de la prostitution. Dans l'humain, tout est bon, comme dans le cochon !
Il fut un temps où l'on appelait l'Économie le Capitalisme, mais c'est aujourd'hui une institution mondialement reconnue, omnipotente, qui organise l'humanité mieux que tout autre système et si notre environnement en souffre un peu, c'est le prix à payer pour tout ce magnifique progrès.